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Mme DE SÉVIGNÉ.
On vient, suivez-moi.
(Ils entrent dans le cabinet du président.)
SCÈNE XII.
SAINT-CLAIR, Mme D’ANGERVAL.
SAINT-CLAIR.
Comment, serait-il vrai, qu’après tant de tourmens, vous consentiez enfin ?…
Mme D’ANGERVAL.
Oui, Saint-Clair, un amour si fidèle devait toucher mon cœur, et peut-être en aurais-je dû plutôt apprécier la sincérité.
SAINT-CLAIR.
Ah ! ce moment de bonheur vous acquitte bien de tout ce que j’ai souffert. Il ne faut donc plus que je sois jaloux !
Mme D’ANGERVAL.
Non, je vous le défends.
SAINT-CLAIR.
Pas même du marquis ?
Mme D’ANGERVAL, en souriant.
À moins que cela ne vous amuse. Cependant je ne vous le conseille pas ; c’est un plaisir dont il est fort inutile de réjouir sa vanité. Je préfère la confondre ; mais pour que cela soit, il faut que vous paraissiez au devant de lui avec tout le calme d’une personne qui n’a rien à craindre d’un rival.
SAINT-CLAIR.
Vous en demandez beaucoup.