n’avons plus rien à craindre pour une tête aussi folle ; car, en dépit de vous, nous la sauverons, j’espère.
Je vous la confie de tout mon cœur, mais je vous préviens que le comte de Créance en a bien envie.
Eh bien ! c’est un plaisir qu’il ne faut pas lui donner.
Je ne demande pas mieux que de lui refuser cette petite satisfaction ; mais que faire ?
Lui en offrir une autre.
Bon, je lui ai déjà proposé dix fois de me battre avec toute sa famille.
Mais cela ne rendrait pas l’honneur à sa fille.
Ah ! je vous entends, vous voulez me la faire épouser.
À vous parler vrai, je crois que cette réparation serait digne d’un galant homme.
Oui, je sais qu’on nous fait une loi d’épouser la femme qui s’est compromise pour nous ; et je me serais peut-être déjà conformé à l’usage, si M. de Créance était moins brutal, et sa fille plus jolie.