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Mme  DE SÉVIGNÉ, à Méridec.

Comment, je vais trouver ici ce cher M. d’Hacqueville ?

MÉRIDEC, montrant Pomenars.

Madame, le voilà.

POMENARS, se retournant pour saluer madame de Sévigné.

Eh bonjour, adorable marquise.

Mme  DE SÉVIGNÉ, avec la plus grande surprise.

Ah ! mon Dieu…

POMENARS.

Vous me trouvez un peu changé, n’est-ce pas ? Ah ! j’ai été fort mal depuis que je ne vous ai vue, et je ne suis pas encore tout-à-fait hors de danger ; mais je compte sur vos bons soins pour achever ma guérison.

Mme  DE SÉVIGNÉ, à part.

Quelle imprudence !

MÉRIDEC.

Pourquoi donc ne nous avoir pas dit que vous étiez souffrant, nous nous serions empressés…

POMENARS.

Monsieur, c’est trop de bonté ; je ne me sens plus qu’un peu de malaise.

Mme  DE SÉVIGNÉ

Mais du moins, prévient-on ses amis de ce qu’on souffre.

MÉRIDEC.

C’est que, sur ma foi, l’on ne se douterait pas que monsieur fût malade.