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GERMAIN.

Est-il bien posé comme cela ?

FRANÇOIS.

Très-bien ; pourvu que notre maître puisse juger de la tournure, c’est tout ce qu’il nous faut.

POMENARS.

Ah ! c’est toi, Germain ; que fais-tu là ?

GERMAIN.

Monsieur, j’aide ce brave garçon à porter cette grande figure, qui doit, à ce qu’il dit, servir de modèle à l’effigie de ce monsieur, dont j’ai oublié le nom.

POMENARS, riant.

Quoi ! c’est là la figure qui doit représenter ce malheureux Pomenars ! Ah ! fi donc ! quelle horreur !

GERMAIN, à part.

Allons, il va, je gage, lui donner son portrait.

FRANÇOIS.

Ma foi : monsieur, je ne réponds pas de la ressemblance, car je ne l’ai jamais vu ; mais, en ma qualité d’ancien peintre d’enseigne, je suis connu pour savoir un peu manier le pinceau, et l’on m’a chargé d’enluminer une figure quelconque pour servir à la cérémonie d’aujourd’hui ; comme j’avais un gentilhomme à peindre je me suis rappelé le portrait de ce vieux marquis, et j’ai pensé qu’en le retouchant un peu cela ferait mon affaire.

GERMAIN.

Tu crois donc que tous les marquis se ressemblent ?