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bientôt protégée par l’ambassadeur de France, que des Français dans la misère n’ont jamais imploré en vain.

— Ah ! bien oui ! l’ambassadeur de France payer les dettes d’un bonapartiste enragé, qui répète toute la journée que la France n’a été glorieuse et heureuse que sous Napoléon ! C’est comme si vous demandiez la protection de nos ministres pour un Napolitain fanatique de Murat.

— N’importe, voici de quoi vous faire prendre patience, dit Adalbert en mettant sa bourse dans la main de Giacomo. Donnez-moi les moyens et le temps de savoir positivement ce qui a réduit cette famille à une si complète misère, et je me rendrai caution de tout ce qu’elle vous doit.

À cette promesse, le charpentier répondit par une foule de bénédictions, et il s’étendit sur le bonheur qu’allait éprouver madame Raymond et sa jeune fille en apprenant qu’elles ne seraient pas forcées de mettre leur cher malade à l’hospice. Il parla de la beauté de la jeune personne, en laissant entendre que la mère en aurait pu tirer un grand parti si elle n’était pas si prude. Enfin, il laissa Adalbert convaincu des vertus de cette pauvre famille et de l’innocence de sa bienfaitrice.