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M. de Saint-Irène ? répéta le domestique. Ah ! oui, le vrai fils de madame, n’est-ce pas ?

— Le capitaine Léon, reprit Marcel en étouffant un soupir.

— Je ne le connais pas ; mais je sais qu’on l’attend d’un instant à l’autre. Si vous avez quelque chose à lui remettre, vous pouvez le confier à la vieille Zamea, elle ne manquera pas de le lui donner.

— Soit, répondit Marcel, se rappelant ce que son maître lui avait dit de la vieille négresse et des preuves d’intérêt qu’il en avait reçues ; mais il faut que vous m’aidiez à trouver cette brave femme, sinon, comment diable ferais-je ? on ne sait à qui s’adresser ici, ils ont tous la tête à l’envers.

— Ah dame ! c’est que c’est une fête comme en n’en voit pas souvent dans ce pays ; et chacun veut travailler aux préparatifs pour avoir sa part dans les distributions qui auront lieu le jour de la cérémonie ; mais si tout est en désordre ici, il n’en est pas de même au château ; M. le baron a défendu qu’on y laissât entrer personne ; cependant, comme vous n’avez affaire qu’à Zamea, suivez-moi, je vais vous mener à sa chambre.

En parlant ainsi, le domestique conduisit Marcel vers un petit escalier qui aboutissait à un corridor. Il