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maître, après celui qui ne peut lui refuser son témoignage et son secours dans cet imminent danger. Mais il faut savoir où le rencontrer, et c’est au château de Melvas que Marcel espère l’apprendre ; il lui semble impossible que Nadège l’ignore, et qu’elle ne s’empresse pas de donner à Marcel tous les renseignements qui doivent l’aider à trouver le sauveur de Théobald.

Après avoir maudit l’automne et ses nuits éternelles, Marcel va réveiller son hôte à la pointe du jour ; il le prie de lui procurer un bon cheval, et il se met bientôt en route pour Melvas.

À quelque distance de l’avenue, il rencontre des colporteurs et des marchands qui paraissaient venir du château ; il leur demande si c’est la fête du village, ou si l’on y célèbre le retour du fils de madame de Lormoy.

— C’est bien mieux que cela, répond l’un d’eux ; nous avons été appelés tous par M. le baron pour lui vendre notre plus belle marchandise, et nous allons lui en chercher d’autre ; car il dit qu’il faut qu’il y ait des lots pour tout le monde dans la loterie qu’on tirera le jour de la noce.

— La noce ! et qui donc se marie au château ?