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se remettre au moment de notre retour à Melvas ?

— C’est un devoir impérieux que j’ai déjà trop tardé à remplir, reprit Théobald.

— Je comprends, dit M. de Rosac, c’est quelque ordre du ministre de la guerre, qui vous oblige à vous présenter chez le général de la division.

— Justement, répliqua Théobald, profitant sans hésiter du prétexte qu’on lui fournissait.

— Si ce n’est que cela, vous serez bientôt de retour.

— Je le voudrais.

— Je ne croyais pas votre congé expiré ? dit ma dame de Lormoy ; voudrait-on vous envoyer loin de nous ?

— N’ayez pas cette crainte, madame, reprit M. de Rosac, c’est une simple formalité à remplir, et je suis garant que vous le reverrez avant quatre jours, à moins, ajouta-t-il en souriant, qu’il ne trouve sur sa route quelque belle dame qui le retienne dans ses fers, comme vous prétendez que cela arrive toujours à nos chevaliers modernes.

— Vous m’assurez, dit madame de Lormoy à Théobald, sans répondre au trait malin de M. de Rosac, vous m’assurez que je ne dois pas m’inquiéter de cette absence ?