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çait ; car un seul mot de Nadège pouvait le perdre, et il ne savait comment arriver jusqu’à elle pour implorer sa pitié, lui avouer sa faute et se faire un droit à sa discrétion en lui rappelant la tendresse de ce Léon, que tous deux pleuraient encore. Pendant qu’il désespérait de trouver aucun secours contre l’affreux malheur qu’il pressentait, plusieurs domestiques de la maison, portant différents objets, traversaient le jardin pour se rendre dans un pavillon. Théobald s’approcha de l’un d’eux, le questionna sur l’état où était en ce moment la jeune dame qui venait de se trouver mal, et apprit de lui qu’elle habitait ce pavillon, et que la princesse avait spécialement chargé lui et sa fille du service de mademoiselle Oliska.

— C’est un vrai présent que nous a fait la princesse, ajouta le domestique, car c’est bien la plus douce personne…

— Ainsi, vous lui êtes fort attaché, interrompit Théobald ?

— Sauf le respect que je lui dois, comme à ma propre fille.

— Eh bien, aidez-moi à lui rendre un service important.

— De tout mon cœur. Je vais lui porter cette eau