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je ne crois pas qu’elle ait le bonheur de connaître la charmante Céline.

— Et moi, demanda vivement Théobald ?

— Vraiment, je n’en sais rien, reprit M. de Rosac. Excusez-moi, je ne lui ai point parlé de vous. D’ailleurs, elle était si contente de retrouver sa compagne de prison, l’amie qui lui donna tant de soins pendant une longue maladie, qu’elle n’a pensé qu’à me prier d’obtenir de madame le bonheur de la revoir le plus tôt possible.

— Serait-ce la princesse Volinski ? dit vivement madame de Lormoy.

— Précisément, Elle est ici depuis trois semaines dans l’espérance de s’y guérir d’un rhumatisme qui l’empêche de marcher. On lui apporte ses bains… Elle m’a chargé de vous dire que si elle pouvait quitter sa chaise longue, elle se ferait bien vite transporter chez vous. Mais elle espère que vous aurez pitié de son infirmité, et que vous partagerez un peu l’impatience qu’elle a de vous embrasser.

— Elle a raison de le croire, reprit madame de Lormoy : je n’oublierai jamais les consolations que j’ai reçues d’elle dans le plus triste moment de ma vie ; elle était bien jeune alors, quand elle se félicitait d’a-