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sée d’entrer en conversation avec elle, car je n’étais pas en état d’en soutenir aucune. À peine fus-je placée que le bon curé vint à moi :

— Je suis fâché de vous déranger, me dit-il, mais il faut absolument que vous me suiviez où je vais vous conduire.

— Partout où vous voudrez, lui répondis-je, en vous suivant je ne saurais m’égarer.

Je me levai en achevant ces mots, il prit mon bras et me conduisit dans un des pavillons du château ; là il ouvrit une porte et me fît entrer dans un charmant cabinet orné d’une bibliothèque qui me parut aussi belle que bien choisie. De là nous passâmes dans une chambre à coucher meublée très-simplement, ensuite dans un autre cabinet rempli de plusieurs instruments de physique.

— Ce n’est pas tout, dit M. Bomard, ouvrez cette petite porte, et voyez comme sir James a su réunir tout ce qui peut charmer mes vieux jours, en me donnant les moyens de secourir mes bons paysans.

J’ouvris en effet et je me trouvai dans une petite galerie où je vis une pharmacie complète.

— On n’y a rien oublié, répondis-je, et voilà tout ce qui doit servir aux occupations d’un homme à la fois philosophe par nature, physicien par goût, et médecin par humanité. J’envie à sir James le bonheur de vous avoir offert aussi délicatement les ob-