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— Ô mon Dieu ! s’écria l’enfant, effrayé de la pâleur de sa mère, elle est donc bien malade ?…

— Non… mon fils… dit Lucien, elle est morte !



CONCLUSION


M. de la Menneraye était jeune, généreux, dans toute la ferveur d’un premier amour. Ses regrets furent sincères. Mais sa famille lui ayant persuadé qu’en laissant mourir Ellénore avec le titre légitime de comtesse de la Menneraye, il avait assez fait pour elle, les billets de faire part ne furent point envoyés. Frédérick retourna en Angleterre, où son éducation et sa fortune lui fournirent une très-honorable existence.

Adolphe, dont madame de Seldorf ne pouvait point se passer comme adorateur, ne fut pas accueilli pour époux. Dans son dépit, il épousa une fille d’une grande maison, plus spirituelle que jeune et jolie.

Les regrets qu’Ellénore laissa dans le souvenir d’Adolphe, le besoin de parler de son amour, en le flattant, et de celle qu’il avait aimée, sans la faire reconnaître, nous a valu un délicieux roman, écrit par lui, et bien supérieur à son histoire. Cela est tout simple : l’esprit choisit, l’amitié raconte.


FIN




Clichy. — Impr. Maurice Loignon et Cie, rue du Bac-d’Asnières, 12.