qui ne consacrent qu’à nuire les dons heureux qu’ils ont reçus du ciel.
— Mais Anatole est aussi blessé, dit Valentine, avec inquiétude.
— Très-légèrement, reprit le commandeur, et sur ce point on peut en croire la duchesse : je voudrais bien être aussi rassuré sur l’état de cette bonne mère. Jugez de ce qu’elle a dû souffrir lorsqu’elle a appris par l’effet du hasard le moment où son fils allait se battre. Je m’étonne qu’elle ait résisté à une semblable épreuve, et j’en redoute les suites pour sa santé.
— Ah ! mon cher oncle, interrompit madame de Réthel, si vous avez cette crainte, ne souffrez pas que la duchesse de Linarès se livre avec confiance aux médecins des eaux. Écrivez à son fils de nous la ramener. C’est ici qu’elle trouvera les plus savants docteurs et ses meilleurs amis.
— Vraiment elle avait bien le projet de se rendre à Paris ; mais son fils refuse de l’y suivre, ajouta le commandeur, en regardant Valentine, avant d’avoir obtenu un consentement à son retour de la même personne qui ordonna son départ…
— Eh qu’allez-vous répondre ? demanda la marquise.
— Mais ce qu’il vous plaira.
— Je ne saurais, reprit-elle, me prévaloir d’un ordre que je n’ai donné qu’en obéissant. C’est à vous à le rétracter.
— Je ne le puis.
— Qui vous en empêche ?