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XXXVIII


À l’heure indiquée, on se rendit chez la princesse de L… Dès les premières marches du palais, on sentait le parfum des fleurs ; les vestibules étaient ornés de caisses remplies d’arbustes étrangers, de plantes odoriférantes. Chacun de ces tributs semblait avoir été déposé par la reconnaissance. Enfin, on y voyait jusqu’au bouquet des pauvres de la paroisse.

Arrivées dans le salon qui précédait celui de la princesse, madame de Réthel et Valentine se trouvèrent au milieu d’un petit bal d’enfants dont les cris joyeux l’emportaient sur le bruit de l’orchestre. Il y avait un grand désordre dans la marche des contredanses ; et, malgré les efforts d’un petit monsieur qui, l’épée au côté et la tête droite, semblait commander d’une voix enrouée à toute une armée, la déroute était complète, et le maître à danser se désespérait de voir ses élèves sauter et se divertir ainsi contre toutes les règles de l’art. Ce fut encore bien pis lorsque Isaure laissant là son danseur, vint se jeter dans les bras de sa tante. Le plaisir que Valentine éprouva en l’embrassant fut un peu troublé par l’idée qu’elle allait probablement rencontrer sa mère.

Elle aurait préféré le plaisir de rester toute la soirée dans cette petite réunion, à l’honneur de s’of-