Page:Nicaise - Les terres disparues, 1885.djvu/12

Cette page n’a pas encore été corrigée

quent du cataclysme dans lequel s’abîma la plus grande partie de l’île.

Nous savons en effet, par les découvertes archéologiques, qu’un âge de cuivre a précédé, surtout en Asie et dans l’Europe méridionale, l’âge dit du bronze.

Par une marche toute naturelle du génie humain, l’homme a d’abord utilisé le cuivre, qui n’exige pour couler de son minerai qu’une chaleur de 750 à 800 degrés. Il a fait d’abord couler le métal dans un moule reproduisant la forme de sa hache de pierre. Puis remarquant que le cuivre, très malléable, se déforme sous le choc contre toute matière dure, il a conçu l’idée de mélanger l’étain avec le cuivre, dans une proportion de 8 à 20 pour cent.

Mais avant de trouver cet alliage que d’efforts sans doute, que de temps parcouru !

Théra, placée dans une région où le bronze a paru certainement longtemps avant qu’il ne parvînt sur le Rhin, nous donne donc par ce caractère une notion suffisante pour fixer dans des limites assez étroites la date du cataclysme qui ensevelit ces habitations sous des déjections volcaniques.

Le peuple qu’elles abritaient cultivait les lentilles, l’orge, le seigle, les pois chiches.

Il était pasteur et nourrissait des moutons et des chèvres ; il connaissait l’or, dont on a trouvé un anneau formé d’une feuille repliée sur elle-même.

Les vases étaient faits au tour. Quelques-uns étaient de grande taille ; on y conservait les grains et les liquides.