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dévolue, serait-il donc difficile de diminuer le métrage des pièces rayonnées ? Cette question de poids n’est là qu’un prétexte. Partout où l’homme peut devenir envahisseur, il n’y manque pas ; ainsi, tandis qu’il vend du tulle, des épingles, de la mercerie, du papier et mille bagatelles qui n’exigent aucune force de poignet, par un côté immoral de la spéculation, on confie aux femmes le service de certains restaurants, les comptoirs des cafés, la caisse des établissements de bains. Quelle anomalie !

Le triage des pierres fines, leur taille ; la gravure, la peinture conviendraient parfaitement aux forces féminines. Pour le portrait, la femme a plus d’initiative que l’homme ; elle y réussirait mieux.

La nature assigne à tel ou tel sexe, certaines professions que le préjugé semble lui interdire ? L’accouchement, par exemple, est envahi par les hommes, et ne serait-il pas bien conforme aux lois de la pudeur d’élever jusqu’aux plus hautes connaissances chirurgicales, par l’anatomie, les femmes que leurs aptitudes poussent à la profession d’accoucheuses ? Dans les hameaux, bourgs et villages sans docteurs, une routinière accomplit cette œuvre ; mais qu’un cas grave se