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de ne vous point croiser les bras pour laisser à des mains étrangères les soins de la maternité. De la nourrice à l’école, de l’école au mari, voilà pour beaucoup d’entre vous le lot des enfants ? Est-ce par de tels moyens que vous espérez voir proclamer l’égalité des sexes ? êtes-vous réellement les égales de vos maris ? Comme ces folles filles livrées par état à la galanterie, vous vous plâtrez le visage et vous fardez à vous enlaidir, pour cacher une ride précoce. Travaillez à conserver jeune votre esprit. Dans la classe où vous êtes, il y a d’admirables types de dévouement, ce sont là des modèles à suivre. Il nous souvient de l’organisation des asiles, ces premières écoles des babies. Une âme pétrie par Dieu pour la charité, madame Émilie Mallet, quittait, chaque jour, son riche hôtel et, pieuse comme la prière, après avoir accompli ses devoirs quotidiens de maternité, elle se constituait la Providence des pauvres. Le zèle de cette dame n’attendait ni éloges ni reconnaissance d’aucun, elle reportait tout à Dieu et, chrétienne, le pauvre était celui qu’elle appelait son frère ! Adorable vertu, saint élan de la vraie charité, c’est ton front qu’il faut couronner, c’est ta pratique qui angélise.