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nête, pourra être une honnête femme ; mais d’un accouplement impur que doit-on attendre, non l’impureté ?

Il faut bien le reconnaître, la classe bourgeoise est, par sa position même, en demeure de contribuer d’une façon puissante au développement social. Les arts, la science, l’industrie, ont pour apôtres des fils de bourgeois. Mais de cette classe, comme éducation, que sort-il ? pour les femmes, l’enseignement s’y traîne encore dans l’ornière de la routine et, comme jadis, tient plus à paraître qu’à être.

Dans le Livre des Femmes, livre tout réaliste selon notre ordre social, subversif, l’auteur a donné à ses lectrices une série de préceptes qui nous ont rappelé Molière et son École des Femmes. Nous citerons ici cet illustre écrivain, pour faire ressortir l’ironie de quelques-unes de ses maximes sur le mariage, nous étonnant de leur trouver de sérieux apologistes :


PREMIÈRE MAXIME.


Celle qu’un lien honnête
Fait entrer au lit d’autrui,