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ceux-ci dans leur enfance avaient été sans doute doucement stimulés à l’application par leur éducation première. Or, il faut rendre cette justice aux fils qu’ils sont ambitieux de glorifier leurs mères.

Heureuse l’artisane qui se fait centre et pivot de sa jeune famille, qui la pousse, non pas à s’affranchir du joug maternel, mais à l’honorer ! Les commandements disent : « Tu travailleras six jours, tu feras ton œuvre et tu te reposeras le septième jour ; car le septième jour est le repos de l’Éternel ton Dieu. »

Nous ne croyons pas que le Créateur se repose ; lui qui soumet les astres aux lois du mouvement de toute éternité ; lui qui, le dimanche, comme les autres jours, nous donne la lumière du soleil, les fruits de la terre, le cours des eaux, les bienfaits de la vie, les accidents de la mort. Souhaitons cependant à la mère ouvrière, après l’élévation de sa pensée en actions de grâce, un gain suffisant en six jours pour qu’il lui soit donné de se reposer le septième.

Réparez vos forces, créatures faibles, mais bénissez le travail, il fait l’homme créateur et l’achemine à la liberté.