Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/62

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 54 —

De cette exclusion, justifiée par les difficultés réelles de la vie, résultent les mauvais mariages. On se recherche sans se connaître et l’on se met au cou une chaîne.

Régler son budget, en discuter les charges, là est la communauté. Mais le mariage garanti sur espèces, est-il cet acte sacré qui confond deux destinées et que la mort seule peut rompre ! En vérité, les unions devant l’intérêt sont les antipodes du mariage devant la conscience ; et si la société manque de lien, c’est que tous ne concourent pas, dans la mesure de leurs forces, à garantir à chacun son pain quotidien, sa place au soleil. Dans cette œuvre commune, les femmes auraient leur part, sans empiéter sur des attributions qui ne sont ni dans leurs goûts ni dans leurs moyens. Que la balance du droit soit tenue juste, que l’homme regarde avec équité sa compagne et, successivement, toutes les plaies dont souffre l’humanité disparaîtront : la femme, être passif, deviendra active. Il nous reste à prouver, par des exemples, ce que peut une mère sur son entourage.