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ruser comme une esclave, elle se révolte, outragée dans sa liberté, méconnue dans sa dignité.

Est-il besoin de violence pour éviter l’un ou l’autre de ces deux dangers ? non, où préside la justice, s’annule le droit : où est l’égalité, l’autorité n’existe plus et le mariage est saint entre deux êtres égaux !

Jeunes hommes qui livrez à la débauche les plus belles années de votre vie, n’apportant à vos femmes qu’un cœur flétri, qu’une imagination décolorée, ne vous en prenez qu’à vous de l’entraînement que le monde leur inspire ; vous aviez compté sur une garde-malade ? c’est une enfant, avide de plaisirs, qui vous a été donnée. Ne la laissez pas aller au hasard, dirigez-la, ramenez-la. Si, à défaut d’amour, vous méritez son estime, un jour la maternité fera, pour elle, plus que vous-même.

Les hommes ne doivent point imputer aux femmes les travers qu’elles caressent. Eux seuls sont les maîtres, eux seuls font les lois, eux seuls dirigent le monde. Et, dans un siècle où l’argent tient lieu de tout, la femme de mérite sans dot ne trouve qu’exceptionnellement un mari. La généralité des filles pauvres coiffent sainte Catherine.

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