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de la vertu, la pureté de vos cœurs réjouira les nôtres ! »

Et cette âme angélique s’envola, laissant après elle, sur la terre, le souvenir ineffaçable de ses vertus, l’exemple édifiant d’une vie d’abnégation à toute épreuve.

Voilà certes une existence à honorer autant qu’elle fut honorable. Mademoiselle Castel, bourgeoise, ne rêva d’aucune grandeur et fut digne des regrets donnés à sa mémoire !

Dans le commerce, dans l’industrie, combien de jeunes filles sont à la tête des affaires de leur père ? À Besançon, mademoiselle Fesler dirigeait une brasserie qui occupe de nombreux ouvriers ; administration, direction, tout venait d’elle, et cette main de femme, on la subissait sans la sentir peser.

L’autorité de l’homme, plus absolue, trouve parfois des volontés rebelles. Celle de la femme, au contraire, entraîne. Pour son activité, il n’y a de perdues ni les heures de café, ni les habitudes du cercle. Tout son temps, elle l’utilise dans la famille. Abeille travailleuse, elle ne quitte pas sa ruche.

Dans Paris, les maisons de confection pour l’expor-