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l’école ou du pensionnat, que sait-elle de ses devoirs futurs ? le plus souvent rien.

« La grâce lui est naturelle. Le désir de plaire développe en elle la coquetterie, c’est là son art de charmer. Ingénieuse à comprendre sans savoir, à deviner sans apprendre, son babil charmant l’élève jusqu’à celui qui, en réalité, la trouve tôt ou tard son inférieure.

« Le Journal pour toutes ne serait point une tribune pédagogique, mais un conseiller, un ami, soigneux de simplifier les formules pour les faire comprendre. Il prendrait pour devise : Instruire en amusant, amuser en enseignant.

« Examens de livres nouveaux, comptes-rendus des théâtres, littérature, beaux-arts, sciences, commerce, industrie, chaque chose aurait sa place dans le journal, qui ne laisserait rien en dehors de ses recherches et toucherait, ici, aux questions de morale sociale, là, aux intérêts privés. Dire Journal pour toutes ne serait pas exclure les hommes de la lecture, non plus de la collaboration de cette feuille. Commerçants et commerçantes y trouveraient un bulletin financier ; enseignants et enseignantes, l’analyse des méthodes qui