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mière ; entre gens obstinément rivés à leurs croyances, la discussion dégénère en dispute. Il y a des gens invulnérables à tous les degrés de l’échelle sociale. Les légitimistes, appuyés sur le droit divin, fusionneront-ils avec la démocratie ? Et s’ils ne le font pas, faut-il que les majorités les violentent ? Plus un parti est fort, plus il a de clémence ; la persécution grandit les minorités turbulentes, les minorités supportées, l’oubli les tue.

Quant à moi, je déplore toutes les violences et, lorsqu’après les journées de février on mettait en question la rentrée des exilés ; j’allais, me mêlant aux groupes, soutenir leurs droits de citoyenneté, quelle que fût la nuance de la bannière sous laquelle ils se présentaient. La république s’inaugurait forte, elle devait se montrer clémente ! La patrie, comme une mère, est pleine de pardon pour ceux de ses enfants qui reviennent ! Et le prince Napoléon, qui de sa voix éloquente soutient la démocratie, qui, par ses alliances, a prouvé au monde ses sympathies pour la cause italienne, n’est-il pas un de ces dignes rappelés dont la France doit être fière.

À son tour, Napoléon III a rendu la France grande à l’intérieur, forte à l’extérieur ; la paix, qui