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club[1], ni la vente du journal, qui couvrirent les dépenses générales d’une œuvre commencée au profit de toutes avec mes faibles ressources.

Dès ce moment, je rentrai dans ma vie paisible, et seule j’acquittai, successivement, jusqu’à la dernière, les dettes d’un journal dans lequel, à plusieurs reprises, des articles, envoyés en mon nom à l’imprimerie, avaient paru, qui n’eussent jamais obtenu d’être insérés de mon consentement.

Je ne renie ni mes paroles ni mes actes et j’affirme que si mes intentions eussent été jugées avec impartialité, le ministre qui m’a privée de l’indemnité littéraire annuelle dont je jouissais (cette indemnité m’avait été accordée, après vingt ans de travaux honorables, par M. de Salvandy), eût récompensé le dévouement de la femme, en la personne de l’humble écrivain.

Le sentiment de dignité personnelle, inné en moi et fortifié par l’éducation que j’avais reçue dans ma fa-

  1. La première séance du club s’éleva, pour la Société de la Voix des Femmes, à 115 fr. ; la plus forte recette, pour nous, n’atteignit pas 225 fr.. Le propriétaire de la salle, par son traité, prélevait d’abord 50 fr. puis partageait la recette : le personnel du contrôle était à lui.