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simplicité qu’en madame de Lasteyrie ; elle s’effaçait pour chacune de ses collègues ; mais toutes disparaissaient derrière elle, sauf madame de Lamartine, présidente de l’œuvre, et quelques autres, parmi lesquelles je placerai mesdames de Lagrange et Chevalier, comme dans le comité protestant, je signalerai mademoiselle Dumas et, surtout, la digne et justement vénérée madame Émilie Mallet, connue par ses nombreuses œuvres de bienfaisance. Cœur naïf, esprit supérieur, celle-là aussi sema le bon grain et fut heureuse de le voir fructifier au profit de tous. Je dus à ses conseils éclairés quelques travaux utiles, notamment mon troisième ouvrage couronné « De la réforme du système pénitentiaire en France ». Le séjour d’Elisabeth Fry à Paris m’avait stimulée ; madame Mallet me décida, concurremment avec madame Juillerat-Chasseur, à écrire sur les prisons. Les événements m’ont éloignée de madame Juillerat, mais mon cœur reconnaissant lui est resté fidèle et je lui paie ici un tribut de souvenir !

J’ai eu successivement douze ouvrages couronnés, dont l’un : « Dieu manifesté par les œuvres de la création, » m’a valu un prix ex æquo de 4 000 francs ;