Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/230

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 222 —


À MES LECTEURS ET LECTRICES.


Je suis pour vous une étrangère ou une indifférente ; lecteurs et lectrices, pardonnez-moi donc la témérité de ce livre, et pour mieux vous en faire apprécier l’intention, laissez-moi vous dire qui je suis, afin d’être jugée sur l’ensemble des actes de ma vie bien plus que sur la valeur d’un ouvrage qui, par son importance même, me rend humble devant vous. Je connais mes imperfections. Critiques honnêtes, frappez, ne tuez pas.

Votre estime m’est chère, lecteurs et lectrices ; sans cela, prendrais-je la peine d’écrire ce qui suit :

Je relève d’une famille lettrée, d’origine genevoise. Mon aïeul, Pierre Mouchon, analyste de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, s’était assimilé ce bel ouvrage par un travail de patiente érudition. Ce même Pierre Mouchon avait épousé la fille du célèbre physicien Lesage, qui, le premier, fit à Genève sa