Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/216

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 208 —

gnes d’occuper les places élevées que votre rang, sans mérite, ne saurait vous conserver. C’est de vous surtout que le bien devrait procéder. Oisives et libres, un élément d’activité peut régénérer vos âmes. Vous peignez, vous faites de la musique ; créez une langue du pinceau, élargissez le cercle des mélodies, préparez, par vos enchantements, la génération qui vient aux harmonies d’une société de frères. Un art nouveau vous ouvre ses larges horizons, la musique et la peinture sont femmes, peignez et chantez !

Parmi vous il en est que la fortune ne saurait garantir contre les infidélités conjugales. Vous n’avez pas le divorce, qui rompt les chaînes trop lourdes. Si vous êtes mères, portez dignement votre maternité, tôt ou tard vos enfants vous dédommageront de vos douleurs passées.

Le mari qui sur les traits de sa femme trouve la bouderie ou le sarcasme, souvent s’adresse à de moins sévères beautés, et la plupart des unions mal assorties sont rompues par des liens bâtards qui entraînent le malheur des familles ; que de ménages ruinés pour une légèreté de femme, pour un caprice de mari. Déplorables conséquences de préjugés condamnés, quand