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prenant, dans son mouvement, tous les sexes et tous les âges. Le Dieu fort, le Dieu pur esprit a ouvert la voie au Dieu trine, à la fois force, intelligence et amour, qui appelle le règne de la femme, apogée complémentaire du règne de Dieu.

Nous n’avons pas atteint ce dernier terme ; mais nous y marchons, et comme du chaos sont sorties toutes choses, de l’excès du désordre naîtra l’ère organique de rénovation.

En ce temps-là les bourses des riches ne s’ouvriront plus aux pauvres qui tendent la main ; mais en commun on détruira la misère, on éteindra la mendicité qui humilie, pour lui substituer le travail libre qui honore. Les hommes, par un retour naturel au sentiment de justice qu’on endort en leur sein sans l’y étouffer, tourneront leur activité vers de nouvelles industries et restitueront aux femmes le travail qu’ils leur ont enlevé. La terre, fonds et tréfonds, ne demande que des bras pour produire ; sur tout le sol, de vastes étendues portent en elles le sable, la pierre et la chaux qui fonderaient des cités, élèveraient des palais et doteraient ceux qui n’ont pour richesse que leurs bras.

Sur des terrains en friche, landes, bruyères ou pâ-