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femmes qui ont senti qu’à leur tour, comme citoyennes, elles doivent des hommes à la patrie ; comme mères, des fils intelligents, aimants et forts à la famille. Celles-là, regardant autour d’elles et frappées de l’inertie de leur sexe, ne se sont pas dit : Tout va mal, laissons faire ; mais, fortes du sentiment de leur devoir, elles ont rempli dans la famille la tâche qui leur incombait, régénérant en détail ce que toutes pourraient ensemble transformer. À celles-là, à leurs tentatives, le progrès dans la famille au nom de l’humanité. Elles ont compris que chaque mère, en améliorant ses fils, travaille individuellement à une œuvre collective, et si toutes, comme elle, prenaient à tâche leur mission d’éducatrices maternelles, dans vingt ans une génération forte de santé, droite de cœur, sincère de bouche, s’élèverait pour commencer sur la terre le règne de Dieu, qui sera le règne au profit de tous.

Femmes, il dépend de vous d’améliorer votre condition, d’être dans l’humanité les égales des hommes, de régner dans la famille, d’y exercer une influence salutaire sur l’époux et sur les fils ; honorez Dieu bien plus par la pratique des devoirs sociaux que par un formalisme impuissant. Qu’est-ce que réclamer des

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