Page:Niboyet - Le vrai livre des femmes, 1863.djvu/186

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 178 —

de la loi ? Nous voyons, en effet, de nombreux ménages où l’initiative de la femme entraîne celle du mari ; d’autres, dont l’industrie revêt un caractère purement féminin et laisse l’homme en dehors de toute participation active. De quel droit le mari interviendrait-il dans l’industrie des modes, de la haute nouveauté, de la lingerie et, en général, dans l’art de confectionner avec grâce les diverses parties du vêtement des femmes ? Ce n’est pas dans ces spécialités du goût que se démontrerait la suprématie masculine ! Elle n’a rien à prétendre, non plus, en l’art de conduire l’enfance. Gérer, élever les petits, est un soin qui incombe à la mère. Elle vivifie l’embryon, le porte avec amour, accueille avec tendresse le nouveau-né, l’allaite, guide ses premiers pas, lui apprend à bégayer les mots d’une langue qu’il ignore, développe en lui l’instinct, éveille son intelligence et prépare sa raison à formuler un jugement.

Or, dans l’enfant est l’homme. Et comme les premières impressions reçues sont les plus durables, les principes bons ou mauvais inculqués par la mère à ses babies, sont ceux qui pousseront les plus fortes racines. Là est, dans l’humanité, la vraie tâche de la