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parents, ont puisé, pour l’avenir, la règle de leur conduite. Les filles, simples de goûts, sont restées timides et modestes ; la liberté pour elles n’est pas la licence, mais le droit d’élever de plus en plus les facultés que chacune a reçues de la nature. Dans ce cercle où tous sont d’accord, la même pensée remplit les âmes. Le père a la fermeté douce du vrai courage, l’énergie de la vraie dignité. Son code de famille est une lettre vive. Où s’apprécie le devoir, le devoir est facile !

Nous avons dit : filles, mères ou veuves, les femmes sont-elles ce qu’elles devraient être ? Évidemment non, puisque le plus grand nombre comprend l’émancipation par l’usurpation des prérogatives de l’homme : et n’est-ce pas une folie que ce rêve d’un changement de sexe ? L’homme efféminé, la femme masculinisée, sont des êtres anormaux qu’il faut accepter, mais non perpétuer. Que gagnerait la jupe à devenir pantalon et le pantalon à devenir jupe ? Dalila, pour avoir coupé les cheveux à Samson, en fut-elle plus forte, et Hercule, filant aux pieds d’Omphale, fit-il autre chose que se ridiculiser ?

Ne forçons point notre nature, gardons les attributions qui nous sont propres, chaque sexe perdrait à