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exemples, purifiés à l’école du malheur qui anéantit les faibles et élève les forts, ces enfants ne seront jamais ni sans pitié pour les fautes de la jeunesse, ni sans respect devant l’âge mûr ! Tous les élans généreux, ils les éprouvent ; tous les bons sentiments, ils les puisent dans leur propre cœur, leur père et leur mère veillent sur eux avec tant d’amour !

Si nous recherchons, au premier rang, l’influence bonne ou mauvaise des femmes, c’est que près du mousquet de Charles IX, nous voyons le doigt de Catherine de Médicis, et sous le seing d’Élisabeth, la condamnation de Marie Stuart. Lorsqu’elles donnent dans les excès, les femmes n’y donnent pas à demi. Sublimes de dévouement en amour, elles sont implacables de haine, sous la fougue de leur impétueuse organisation. Toutes sont condamnées, de par la nature, à souffrir. Les inconvénients attachés à leur sexe réagissent sur leur système nerveux, comme un accès de fièvre brûlante qui bientôt s’éteint et les laisse étonnées d’elles-mêmes. On peut dire de certaines femmes qu’elles font des enfants et des enfantillages ; mais celles-là sont en minorité et font partie de la classe mignarde, des privilégiées du sort. Les femmes