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crèches, les asiles, les orphelinats, les maisons pour la vieillesse sont des fondations de ce genre, et nulle part, croyons-nous, le zèle n’a montré autant d’activité que dans notre capitale. La bienfaisance y bat monnaie.

Pour s’en convaincre, il suffit de remonter à l’institution de la Société de la morale chrétienne, qui, de la présidence du duc de La Rochefoucauld-Liancourt, passa à son fils Gaëtan et réunit tout ce que la naissance, le talent, la fortune pouvaient mettre en commun de dévoûment au profit des classes pauvres. Là se trouvaient mus par une même pensée, des hommes et des femmes de toutes les conditions, appartenant à divers cultes, mais s’adressant au même Dieu, et chacun apportant son obole à l’œuvre commune. Dans cette société où la charité ne fut jamais l’aumône, les esprits éclairés ne se comptaient plus, ils se groupaient. Messieurs Thiers, de Lamartine, Guizot, Carnot, Villemain, Cousin, etc., etc., furent membres actifs des divers comités de cette œuvre, une par son principe, multiple par son action. Mesdames de Montebello, de Montalivet, de Lasteyrie, Chevreau, Le Maire, etc., prêtaient leur utile concours aux divers comités et