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CHAPITRE XI

LA FEMME ENSEIGNANTE.


S’il est une carrière ingrate et mal rétribuée, c’est celle de l’enseignement, surtout en ce qui concerne les femmes : sans leur demander beaucoup de science, on exige d’elles des études qui leur prennent plusieurs années d’un travail assidu ; leurs examens passés, elles appartiennent, de par leurs diplômes, à l’enseignement, et peuvent se consacrer à l’éducation publique ou privée ; les unes, avec le titre de sous-maîtresse, entrent dans les pensionnats, y remplissent les fonctions de répétitrices et y jouent un rôle équivalent à celui des maîtres d’études dans les lycées. Celles-ci sont les esclaves du genre, les subalternes du professorat, sorte de domesticité, déclassée au salon, à l’office et