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NEUF UPANISHADS

déclarèrent : C’est nous qui maintenons ensemble et soutenons ce faisceau[1].

3. La Vie[2] (et c’est la Vie qui est) la meilleure leur dit : N’allez pas, du premier coup, tomber dans l’erreur. C’est moi qui, par cette quintuple division de moi-même, réunis et soutiens ce faisceau.

4. Ils furent incrédules. Hautaine, elle se dressa, en quelque sorte, au-dessus d’eux. Quand elle se leva, tous aussitôt se levèrent ; et quand elle reprit sa place, chacun reprit la sienne. De même que des abeilles, à l’essor de la reine[3], s’envolent toutes, et se posent toutes lorsqu’elle se pose ; ainsi firent la voix, le mental, l’ouïe, la vue. Convaincus, à la Vie ils chantèrent ces louanges :

5. Comme le feu elle réchauffe, elle est le soleil, elle donne la pluie, elle est en

  1. Bâna signifie mystiquement « cinq », c’est à-dire le faisceau de cinq flèches (pancha-bâna) de Kâma-deva (le désir), par conséquent les corps, grossier et subtil, formés par les cinq éléments.
  2. Prâna.
  3. Litt. : roi.