Page:Neuf Upanishads, la théosophie des Védas.djvu/83

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
51
KATHOPANISHAD

arbre qui ne voit pas d’autre aurore[1], a les racines en haut et les branches en bas. Cela vraiment est pur, Cela Brahman, Cela est justement appelé immortel : en Cela sont contenus tous les mondes ; au delà de Cela rien ne parvient ; ceci en vérité est Cela.

2. Tout ceci, doué de mouvement, sorti (de Cela), vibre dans la vie : c’est une terreur formidable que Cela, une arme haut levée. Ceux qui connaissent Cela deviennent immortels.

3. C’est par crainte de Cela que le feu brûle ; par crainte que le soleil donne sa lumière ; par crainte que les nuages et l’air, et la mort poursuivent tous les cinq[2] (avec le feu et le soleil) leur route.

4. Si l’on ne peut savoir ici-bas, avant de rejeter le corps, alors on est compté

  1. Ashvatthah — a-Shvah-Stha, c’est-à-dire « qui ne dure pas jusqu’à demain » ; c’est aussi le nom du figuier sacré. L’idée est que l’arbre universel (samsâra-vriksha) ne peut durer jusqu’à demain, parce que tout change continuellement. Comp. Bhagavad-Gita, XV.
  2. Litt. : « la mort cinquième ».