Page:Neuf Upanishads, la théosophie des Védas.djvu/70

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
38
NEUF UPANISHADS

peut connaître ce Dieu qui jouit (de la béatitude), sans pourtant en jouir.

22. Lorsqu’il connaît le Soi, sans corps lui-même au milieu des corps, ferme au sein des infirmes, vaste et très loin étendu, le sage n’a plus de douleur.

23. Ce Soi ne s’obtient pas par explication, ni par compréhension mentale, ni par fréquente instruction ; mais celui qui Le désire, c’est celui-là qui L’obtient. Pour lui, le Soi révèle sa forme véritable[1].

24. À celui qui n’a pas cessé de mal faire, ou dont les sens ne sont pas maîtrisés, ou dont le mental n’est pas concentré, ou dont le mental n’est pas apaisé, il est impossible d’acquérir ce (Soi) par la connaissance[2] seule.

25. Celui dont le prêtre et le guerrier sont la nourriture, et la mort l’assaisonnement, comment un homme dans de telles conditions, peut-il savoir où Il se trouve ?

  1. La version âvrinute est adoptée ici.
  2. C’est-à-dire la connaissance puisée dans les livres.