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NEUF UPANISHADS

3. Tu deviens la femme, l’homme, l’adolescent, la jeune fille aussi ; vieillard, tu soutiens[1] tes pas d’un bâton ; tu nais, la face de tous côtés tournée.

4. Tu es la mouche bleue, l’oiseau vert, (et la bête) aux yeux rouges ; le nuage portant l’éclair dans son sein, tu es les saisons, les mers, sans origine. Ta demeure est l’omniprésente puissance, d’où naissent tous les mondes.

5. Oui cet (esprit) unique et qui n’a pas eu de naissance repose dans les bras de la (nature) unique et sans origine, rouge, blanche et noire[2], il s’unit à elle, (et) elle donne naissance à une innombrable progéniture semblable à elle-même. Mais lorsqu’il a joui de ses charmes, il la quitte, l’autre (Seigneur) qui n’a pas eu de naissance.

6. Deux compagnons aux ailes splendides, ensemble éternellement, perchent

  1. Litt. : tu meus.
  2. Les couleurs des modes primitifs (gunâh) de la nature, la conscience blanche (sattva), l’énergie rouge (rajas) et la matière noire.