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l’anatomie des systèmes, l’âme contemporaine aspire à consulter l’âme antique ; il lui faut la vie du corps livré aux scalpels des anatomistes.

Il semble qu’il est temps de faire droit à sa requête et de présenter au public de langue française, telle qu’elle s’exprima jadis dans la terre aryenne, la pensée même des vieux sages de l’Inde.

La traduction de MM. Mead et Chattopâdhyâya est strictement littérale. Elle offre, avec les traductions existantes quelques divergences de détails, mais la comparaison montre qu’elle suit le texte de plus près. Aussi bien la collaboration des auteurs était de nature à nous rassurer sur la fidélité de leur version. Et dans le conflit qui règne encore parmi les sanscritistes au sujet du sens de certains termes techniques[1] la présente traduction, approuvée par d’éminents savants hindous, se recommande par une compréhension approfondie du mysticisme philosophique des Upanishads.

Comme tes auteurs eux-mêmes, nous laissons aux Upanishads le soin de plaider elles-mêmes leur cause, et nous osons es-

  1. Max Müller, dans The Six Systems of Indian philosophy, écrit ce qui suit : « Je ne veux pas donner à penser que je considère ma traduction actuelle comme entièrement dénuée d’incertitude. Nos meilleurs critiques savent combien nous sommes encore loin d’une compréhension parfaite des Upanishads. »