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NEUF UPANISHADS

9. Le feu est la vie ascendante ; c’est pourquoi l’homme dont le feu s’est éteint va aux renaissances : ses sens subsistent dans son mental.

10. Quelle que soit sa pensée[1], il l’emporte à la vie supérieure ; cette vie supérieure jointe au feu, unie au Soi, le conduit à son monde, selon qu’il l’a édifié.

11. Le sage qui connaît ainsi la vie (une) ne se voit pas retrancher sa progéniture ; il devient immortel. Il est écrit à ce sujet :

12. Possédant cette connaissance du lever, de la venue, du séjour, de la quin-

  1. Chitta, traduit ici par « pensée », est la substance mentale qui prend forme sous l’influence de la pensée et, comme un cylindre phonographique, conserve l’empreinte de ces modifications. Ce sont ces impressions qui constituent les éléments de la conscience post-mortem, en sorte que l’homme, par sa pensée, édifie bien la demeure céleste où il séjournera après sa mort. Ce sont elles aussi qui détermineront les conditions des futures existences. « L’homme est la création de la pensée, dit la Chândogya Upanishad ; ce à quoi il pense en cette vie, plus tard il le devient. » (III, XIV, 1.) (N. D. T.)