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concouru à former le nœud qui liait les mains à notre fortune, par suite aussi delà nouvelle position de notre pays, de la force qu’il avait acquise, et de son influence qui allait en croissant. Il convenait donc de laisser dormir au dedans toutes les querelles domestiques qui pouvaient empêcher le gouvernement d’entendre sonner au dehors l’heure de la fortune de la France. Il fallait que tous les cœurs, tous les esprits fussent réunis dans une même pensée, celle de saisir l’à-propos de la première occasion qui permettrait d’en appeler des traités de 181 5, soit dans les grands remaniemens diplomatiques qui se préparaient, soit dans les luttes militaires qui pouvaient s’ouvrir. Toutes les années qui venaient de s’écouler avaient disposé les voies, il ne restait plus qu’à y entrer, et de graves symptômes annonçaient que le moment n’était pas éloigné où l’on allait recueillir le fruit d’un régime réparateur. Tout était changé depuis quinze ans, la France comme l’Europe. L’espèce de route militaire qui aboutissait, par deux portes.