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mière partie de Faust, tandis que celle d’Hélène, dans la seconde partie, est généralement moins sympathique et moins comprise, quoiqu’elle appartienne exactement à la tradition.

II. La statue de Goëthe.

Vous comprenez, mon ami, combien j’ai été heureux en me levant, le lendemain matin, de rencontrer sur cette même place du théâtre, au milieu des arbres, un monument qui n’existait pas lorsque nous nous trouvions ici ensemble : la statue colossale de Goëthe, par Swanthaler.

La place aussi s’appelle aujourd’hui Goëthe-platz. Francfort n’a dans ses murs que deux statues, celle de Goëthe et celle de Charlemagne. La première en bronze, l’autre en pierre rouge du Rhin.

Goëthe a été représenté dans l’attitude de la méditation, appuyé du coude sur un tronc de chêne autour duquel s’enlace la vigne. La composition est fort belle ainsi que celle des bas-reliefs qui entourent le piédestal. On voit sur la face du devant trois figures, qui représentent la Tragédie, la Philosophie et la Poésie ; sur les autres côtés les principales scènes de ses drames, de ses poèmes et de ses romans. Werther et Mignon occupent une face entière, l’un ayant au bras Charlotte, l’autre accompagné du vieux joueur de harpe.