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avaient été exécutées par les peintres actuels de l’école hollandaise ; — Gérard Dow, Flinck et Eeckout, les élèves de Rembrandt avaient leur part de cette glorification. J’ai remarqué les compositions de MM. Pieneman, Van Hove père et fils, Rochussen, Peduzzi, Israëls, Bosboom, Schwartze, Von de Laar, Calisch, etc. Chaque panneau offrait une scène de la vie artistique du maître, et j’ai trouvé très ingénieuse l’idée de le représenter peignant ses principaux tableaux. — Notamment pour la Ronde de Nuit, on voyait le peintre dans son atelier, entouré de ses modèles en costume : les deux fiers compagnons vêtus à la mode espagnole, la jeune bohémienne en robe de soie jaune avec le gibier pendu à sa ceinture, et jusqu’au petit chien qui attend son tour pour poser. — Le Tobie de notre musée a aussi sa place dans ces décorations. Il serait trop long de tout décrire. Et d’ailleurs l’attente générale a été détournée bientôt par une ouverture à grand orchestre, suivie d’une représentation allégorique dans le goût flamand, qui avait lieu sur une sorte de théâtre dressé pour la circonstance. Les chambres de rhétorique et de poésie fleurissent toujours dans ce pays, et gardent éternellement les traditions du moyen âge. Nous avons donc vu une scène où les dieux sont mêlés, et qui symbolisait cette pensée que la poésie, la philosophie et les arts devaient s’unir pour fêter le grand homme. Dame