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LORELY

res… Des traîtres jusque dans ma maison !… Je me croyais sûr de mes gens, d’anciens serviteurs de ce bon professeur… (Il sonne.)


III. — LÉO, UN DOMESTIQUE.


léo. Personne n’est venu pendant mon absence ?

le domestique. Non, monseigneur.

léo. Vous n’avez vu aucun étranger ?

le domestique. Non, monseigneur.

léo. Vous n’avez point entendu de bruit ? le domestique. Non, monseigneur. (Il sort.)


IV. — LÉO, MARGUERITE.


marguerite. Léo ! et l’on ne m’a point avertie !…

léo. Vous ne vous êtes pas couchée ?

marguerite. Je veillais, je pleurais. J’ai cru qu’en rentrant vous viendriez d’abord chez moi… Oh ! vous m’aviez dit que vous couriez un péril ; j’ai prié Dieu.

léo. Vous venez de votre oratoire ?

marguerite (à part). Grand Dieu ! (Haut.) Non.

léo. En rentrant, j’ai trouvé ouverte la porte qui donne sur la galerie.

marguerite. Ah ! vous avez remarqué…

léo. Cette maison est isolée… trop grande pour le peu de domestiques que nous avons… Je crains qu’un homme ne se soit introduit ici.