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LORELY

empire. C’est une querelle à vider plus tard entre vainqueurs.

plusieurs. Oui ! oui !

le président. Poursuivez.

léo. Donc je défends le prince, et j’en ai le droit !

l’accusateur. Alors, vous accusez le ministre. Deux noms sont au bas de cette ordonnance : Frédéric-Auguste et Léo Burckart.

léo. Je dis que les résolutions ont été acceptées par l’envoyé plénipotentiaire avant que le prince les connût.

l’accusateur. Qui peut le savoir, si ce n’est un de leurs conseillers ?

le président. Frère, tu t’oublies ! nul de nous n’a le droit d’interroger celui qui parle sous le masque.

léo. Je dis que le ministre est le seul coupable ; et, s’il y a crime à vos yeux, sur mon honneur, c’est lui qui l’a commis ! c’est donc lui qui doit en répondre.

un voyant. Frères, c’est aussi mon avis. Le prince a montré en plusieurs circonstances le cœur d’un véritable Allemand. Il n’y a eu que faiblesse dans sa conduite ; dans celle du ministre, il y a eu Irabison.

léo. Trahison ?

le chevalier (bas). Prenez garde !

léo. Trahison !… Que vous a-t-il promis ?… A-t-