Page:Nerval - Lorely, 1852.djvu/265

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
237
SCÈNES DE LA VIE ALLEMANDE.

le chevalier. Douter… c’est presque croire !

léo. Silence !

un homme masqué. Frères ! la nuit s’avance… le temps s’écoule… quelqu’un nous manque que nous ne pouvons plus attendre. Veilleur, combien comptez-vous de voyants ?

le veilleur. Seize.

l’homme masqué. Le dix-septième est traître, prisonnier ou mort. Servants, faites retirer les plus jeunes, et que les voyants restent seuls ici ; car la séance va s’ouvrir. (L’ordre s’exécute ; il ne reste que seize hommes, tous masqués.)


III. — LÉO, LE CHEVALIER.


l’homme masqué. Maintenant combien sommes-nous ?

le veilleur. Seize.

l’homme masqué. Quinze de nous pourront seulement prendre part à la délibération. Frères ! n’oublions pas que, de même qu’au congrès chaque ministre représente un roi, de même ici chacun de nous représente un peuple ; le premier sorti présidera le tribunal.

le veilleur (tirant une bûchette de l’urne). Autriche.

un voyant. C’est moi.