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CINQUIÈME JOURNÉE.

Le château de Wirtzburg. — Salle en ruines, d’architecture saxonne, ouverte au fond sur les montagnes éclairées par la lune.
(La scène présente un tableau d’étudiants, de paysans et de soldats vêtus d’uniformes étrangers ; quelques-uns buvant, d’autres comptant des armes qu’ils rangent en tas, d’autres roulant des tonneaux de poudre. Quelques-uns sont masqués.)

I. — KOLLER, FLAMING, HERMANN, WALDECK.


roller (faisant passer cinq paysans devant les autres étudiants). En voilà encore cinq d’Eisenburg ; de braves gens… c’est la même famille. Le père a soixante et dix ans ; et les femmes, voyant déjà partir les deux fils et les deux neveux, voulaient garder le vieillard, disant qu’il en avait fait assez dans sa vie, depuis 92 jusqu’à 1815 ; mais j’ai montré ceci, la croix des braves de Leipsick, et le père m’a dit : Est-ce contre l’empereur de France qu’il faut marcher encore ? En ce cas, je suis trop vieux ! — J’ai répondu : Non ! l’aigle est toujours blessé, toujours captif sur son rocher de Sainte-Hélène :