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SCÈNES DE LA VIE ALLEMANDE.

le chevalier. Oui, monseigneur.

léo. C’est bien… Passez dans voire cabinet, et ouvrez la correspondance.

le chevalier. Monseigneur ne me demande pas si j’ai réussi.

léo. En quoi ?

le chevalier. Mais dans mon entreprise d’hier.

léo. Laquelle ?

le chevalier. Monseigneur se souvient, que je lui ai demandé la permission…

léo. Eh bien ! je vous l’ai donnée.

le chevalier. Que je lui ai montré un homme…

léo. Je ne me souviens pas.

le chevalier. Eh bien ! cet homme, monseigneur… c’était un de mes amis.

léo. Un de vos amis ?

le chevalier. Oui, un frère des sociétés secrètes.

léo. Vous êtes de ces sociétés, monsieur ?

le chevalier. Je vous l’ai dit, je m’en suis fait recevoir… pendant que je travaillais au journal… et que nous faisions de l’opposition ensemble, monseigneur.

léo. Je croyais que vous y faisiez de la science, et moi de la politique.

le chevalier. C’est cela… Et dans mes courses archéologiques j’allais visiter les vieux châteaux de l’Italie, de la Saxe, de la Souabe. Là, de temps en