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LORELY

et, comme elles comptaient sur les anciens soldats de la landwerth, on a ordonné un désarmement général.

marguerite. Hélas !… comment tout cela fînira-t-il ?

diana. Bien, il faut l’espérer. Dis-moi, tu as vu Frantz hier ?…

marguerite. Moi ! oui… un instant… je crois.

diana. Le reverras-tu aujourd’hui ?

marguerite. Pourquoi cette question, Diana ?

diana. Mais elle est bien simple et bien naturelle, ce me semble… Frantz est notre ami… le tien surtout, maintenant.

marguerite. Oui ; mais… mais je ne le vois pas… Je le rencontre, comme cela, par hasard.

diana. J’en suis fâchée… j’aurais voulu, par un intermédiaire, lui faire parvenir un avis, que je ne puis lui donner moi-même. C’est peut-être une trahison de ma part… mais, peu importe.

marguerite. Une trahison ? mon Dieu, qu’y a-t-il donc ?… tu m’elïrayes…

diana. C’est inutile… si tu ne dois pas le voir…

marguerite. Mais enfin… Je le verrai peut-être : on peut lui écrire…

diana. Il n’est pas chez lui.

marguerite. Comment le sais-tu ?

diana. On s’est présenté ce matin pour l’arrêter.

marguerite. L’arrêter !…